Où nous sommes mis en déroute par un ennemi supérieur en nombre…

Au départ nous n’avions pas prévu d’aller dans les Knuckles. C’est une région montagneuse assez isolée, et la description dans le guide suggérait que les randonnées étaient ardues et qu’il fallait absolument un guide. Mais plusieurs voyageurs rencontrés à Kandy, dont ma tante Mariannick qui connaît très bien le pays, nous ont chanté les louanges des paysages magnifiques et du calme de ces montagnes. En route pour les Knuckles, donc ! Heureusement notre chauffeur comprend que la petite a le mal des transports et conduit beaucoup plus doucement et posément que les autres taxis et tuk tuks que nous avons pris jusque là.
Une fois quittée la route principale, les virages et lacets nous mènent à des plantations de thé. Dans certains champs on plante la nouvelle génération de buissons de thé. Cela me rappelle les plantations d’hévéa au Cambodge et leur gestion sur un horizon de plusieurs décennies pour assurer le renouvellement des cultures. A mesure que nous grimpons, la végétation change et on voit apparaître des forêts de conifères.
Il y a une vue splendide depuis la terrasse de l’hôtel ; je ne me lasserai pas de tout notre séjour d’observer les variations ininterrompues de lumière et de perspective, au gré du mouvement des nuages qui nimbent les sommets proches et dévalent les pentes depuis le col de Corbet’s Gap tout proche.

En plus du chalet avec son salon aux belles baies vitrées, sa terrasse et sa balancelle, nous profitons de l’excellente cuisine, bien meilleure que celle de nos hôtels précédents ! Et puis ils nous préparent des plats sans aucun piment pour la petite, ce qui est appréciable.

Nous tentons une randonnée derrière l’hôtel mais il y a eu des pluis récemment et au bout d’à peine 500m nous voilà assaillis de sangsues terrestres qui essaient de grimper à nos chaussures. Nous nous étions bien préparés mais il y en a trop, des douzaines dès qu’on s’arrête de marcher. Nous faisons donc demi-tour et nous contentons d’une promenade vers Corbet’s Gap sur la route bitumée. Le lendemain, repos dans le salon agréable de l’hôtel, avec quand même un petit tour au bassin naturel de la propriété pour s’aérer.

Le dernier jour, excursion à Meemure, village au cœur du massif. Il était presque coupé du monde jusqu’en 2004 mais avec la route et la connection au réseau d’électricité il s’est développé, et les habitants semblent avoir des conditions de vie semblable qu’ailleurs dans le pays. C’est un cadre magnifique avec des rizières en terrasse au pied du mont Lakegala. Notre guide nous emmène à deux points de baignade proches où nous admirons cascades et rapides et faisons trempette avec d’autres touristes, venus qui de Kandy ou Colombo, qui d’Allemagne.

Sur la route nous voyons beaucoup de belles falaises – il y aurait des voies d’escalade spectaculaires à faire ici, si seulement il n’y avait pas autant de sangsues !
À part les sangsues, nos rencontres la faune que nous rencontrons se compose principalement d’invertébrés, entre un énorme scarabée que nous baptisons Barry the Beetle…

… et une énorme araignée croisée au retour de nos baignades en rivière.

Un peu décue de n’avoir pas pu faire autant de randonnée que prévu, je suis quand même ravie d’avoir fait ce détour par les Knuckles et d’avoir pu profiter des paysages majestueux et de la sérénité du lieu.